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Détermination Du Taux Horaire Plancher

Détermination du taux horaire plancher

Principes et utilité

C’est un exercice incontournable, annuel, à pratiquer en même temps que le budget. Il a plusieurs finalités.

La première est de déterminer le seuil en deçà duquel le cabinet n’est pas viable ou peut rencontrer des difficultés à périmètre de charges constant, projetées ou envisagées. Il permet donc des actions correctives le cas échéant : PMEX

Partant, il fixe chaque année le volant d’affaires minimum à développer, permettant aux associés de prendre les mesures nécessaires au développement de la clientèle, à la facturation et au recouvrement.

Enfin, c’est un des éléments constituant du prix de vente de la prestation d’avocat, le taux plancher ou taux en deçà duquel la prestation serait négative.

Modes de calcul

Le point mort d’exploitation (PMEX), s’obtient par la projection de l’ensemble des charges sur une année (budget sans les recettes). Notons que la rémunération souhaitée par l’associé doit être à ce stade incluse comme une charge. La charge est ensuite mensualisée.

Le point mort de trésorerie ou d’exploitation (BNC ou SEL) s’obtient selon le même principe de projection en respectant les dates de règlements effectifs, ce qui permet d’obtenir un point mort mensuel.

Enfin, le taux plancher de la prestation s’obtient en divisant le total annuel obtenu pour le calcul du point mort d’exploitation par le nombre d’heures productives théoriques de la structure. Ce nombre d’heures doit évidemment être décoté des heures non directement productives.

Exemples

Imaginons une structure comportant un associé, quatre collaborateurs et trois salariés. Supposons que le point mort d’exploitation (PMEX), incluant la rémunération technique (minimale) de l’associé, s’élève à un huit cent mille euros. Nous pouvons, à partir de ces seuls éléments et des capacités de production, calculer le taux plancher.

Les capacités de production s’entendent du nombre d’heures potentiellement facturables par les producteurs en présence. Nous avons dans cet exemple cinq producteurs.

Si nous prenons par hypothèse une production facturée et recouvrée de cinq heures par jour, soit vingt-cinq heures par semaine, nous admettons un raisonnement prudentiel (prise en compte des pertes de temps, des créances non recouvrées, des absences…).

Nous prendrons une capacité de production telle que définie sur une période de 46 semaines afin de tenir compte des congés.

Selon ces indications, le potentiel de production prudentiel (PPP) de la structure s’élève donc à :

PPP = 46X5X25, soit 5.750 heures.

Taux plancher = PMEX/ PPP, soit dans cet exemple, TP = 139€ HT.

Notons que dans cet exemple, le TP a été calculé sur une hypothèse d’emploi des ressources de production à 70% (cinq heures par jour contre sept couramment admises). En cas de plein emploi de la structure, le TP deviendrait donc inférieur.

Le TP peut ne pas constituer le prix de vente final. Il en constitue, en tout état de cause, le point de départ. Nous verrons dans notre prochaine newsletter comment passer du TP au prix de vente final.

En savoir plus : contacter Jurimanagement

Caroline Neveux

Consultante

Finance et Stratégie
Médiation

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